Taïwan

                                                     Du 6 au 20 mai 2014

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Taïwan 1 

 

Bonjour à tous,
Séoul-Taïpei, deux heures et demi de vol vers le sud - vu de la France, cela parait très proche mais c'est approximativement la distance entre Paris et Alger. On se trouve au niveau du Mali. Ce n'est pas encore l'été mais il fait déjà très chaud dans la journée.
Ma première impression en arrivant à Taïpei est le nombre de scooters dans les rues. Il y a 20 ou 30 ans ce devait être les vélos comme en Chine, - je n'ose pas m'imaginer la circulation quand les voitures remplaceront les deux roues.
Taïwan a une superficie 15 fois inférieure à la France pour 25 millions d'habitants. 
Je reste deux nuits à Taïpei et pars pour le tour de l'ile en descendant par la côte est. Toute la partie centrale est montagneuse et recouverte de forêts primaires inhabitées. 
Visite des gorges de Taroko, - lieu très touristique. La roche n'est autre que du marbre (voir photos). Plus au sud, je me paie un petit tour en bateau pour voir les dauphins en pleine mer. C'est jour de chance pour tout le groupe - des centaines de dauphins autour du bateau. On ne sait pas si on suit les groupes de dauphins ou si ce sont eux qui nous accompagnent. Les fonds marins de la côte Est plongent très vites, jusqu'à 6000 m, et les dauphins et baleines sont nombreux dans ces endroits.
Il pleut beaucoup - environ 4 fois plus qu'en Bretagne, et cette pluie est répartie sur toute l'année. Chaleur plus pluie, ça donne une idée de la végétation luxuriante, - très agréable cette verdure - un vrai paradis terrestre.
Le coût de la vie est deux fois moindre qu'en Corée et on y parle l'anglais - ça me facilite le voyage. 
La nourriture est un régal, je retrouve la cuisine chinoise.

 

 

Je remonte la côte ouest et pointe au hasard une petite ville - Chaojhou - où l'agriculture semble assez développée. La vue satellite avec Google est précieuse pour avoir une idée sur une région. Un petit hôtel un peu miteux où j'arrive à emprunter un vélo - et me voilà parcourant les routes de campagne. C'est jour de pluie, mais au moins la température est supportable. Une concentration d'élevage impressionnante - la Bretagne n'est rien à côté. Je réussis à visiter 2 élevages de vaches laitières. Le premier - 150 vaches - me parait important, - "mais non, c'est un petit élevage". Mon interlocuteur m'indique un élevage de 1500 vaches, à une heure de bicyclette. Il ne faut pas me le dire 2 fois. Il me le localise sur ma tablette et me voilà parti à sa recherche. Arrivé sur place vers 11 h, un employé qui partait de l'élevage me voyant m'arrêter revient fermer le portail. Doutant sans doute de mes intentions, il me fait signe que l'entrée est interdite. OK !!! Trois minutes après j'entre et m'avance doucement en cherchant une présence humaine. Quelqu'un m'aperçoit et sort, - aïe - pas d'anglais. J'arrive à lui faire comprendre que j'aimerais bien visiter. Il téléphone à un responsable (?) et me le passe. Je lui explique que je suis agriculteur en France et demande s'il est possible de regarder de l'extérieur sans déranger les animaux. Je repasse le téléphone à l'employé et devine la réponse positive. Ouah ! La visite est très facile et se fait rapidement. Des couloirs de plus de 100 mètres avec racleurs - d'un côté les logettes et de l'autre les cornadis d'alimentation. Pardon pour les non-initiés. Au milieu une salle de traite en épis (4 fois 8) et 3 gros tanks à lait. Je ne sais pas s'il y en a une autre (?), ça me parait trop peu. Pas de colliers électroniques. Je n'ai pas pu poser de questions à mon guide - très sympa et apparemment content de m'accompagner.
Je m'attendais à trouver une surface de bâtiment plus importante. C'est bien pensé sur un minimum de place.
Les rizières de région sont en grande partie utilisées pour des cultures de maïs et d'une plante qui me semble être le "miscantus", qu'on appelle encore herbe à éléphant, mais on ne m'a donné que le nom en chinois (#&?;$¥₩€???). Une plante très vivace qui ressemble à la canne à sucre, mise en place pour 3 ou 4 ans et qui, avec la chaleur et l'eau peut donner au moins 5 coupes par an - impressionnant. 
La campagne de cette région est un puzzle d'élevages - vaches laitières, bovins à viande, porcs, oies, canards, poulets, etc. Je n'ose pas imaginer la quantité de nitrate rejetée dans les eaux d'évacuation, c'est de l'eau gris foncé qui circule dans les ruisseaux et canaux. Les déjections des oies et canards - en plein air - vont directement au ruisseau. Celles des porcins et bovins passent par un appareil filtrant qui retient les élément "solides" (???). La partie liquide (bien chargée) est envoyée dans des bassins, qui sont ni plus ni moins nos lagunes de décantation dans nos communes. 
Aucune innovation technique dans les élevages - c'est simple et classique. La particularité est dans la taille et la concentration.

 

Taïwan 2

 Taïwan a aussi ses travailleurs immigrés, et notamment des Philipins - cueillette des noix de coco, hôtels, restauration, etc. Dans l'ensemble, ils ont plutôt l'air content de leur situation quand ils se comparent à ceux qui ont choisi les pays arabes.

Comme dans presque tous les pays d'Asie, je retiendrais l'extrême gentillesse des Taïwanais. Je ne suis pas certain que nous donnions la même image en France pour les étrangers.

J'ai adoré Taïwan - plus touristique que la Corée du sud. C'était un voyage facile, je vous le recommande.